Nom : Telperion

Prénom : Nessa

Surnom: -

Famille : Belón'dil, son père, était autrefois prêtre du clan Narmal. Suite à sa trahison, il fut bannit du clan et sa fille le remplaça pour veiller là où il avait failli. Son épouse, Til-Gathiel, autrefois respectée et désormais déshonorée, se retira peu à peu du monde et dans sa paranoïa, s'éloigna de sa fille qu'elle prétendit aussi traîtresse que son père.

Age réel : 243

Age Apparent : 25

Race : Elfe noire

Royaume : Olsimonée

Rang ou métier : Prêtresse du clan Narmal

Caractère :

Apparence : Pour une Elfe noire, Nessa possède une peau particulièrement claire. Sans être aussi diaphane que celle de ses cousins elfiques, elle est tout juste sombre, ce qui peut sembler étonnant. Au milieu de ses congénères, l'apparence physique de la Prêtresse est plutôt remarquable car tout en elle clame son appartenance à un rang à part et sacré jusqu'à sa façon de se tenir et de marcher. Elle dégage une aura de respect et de puissance humble qui impressionne parfois qui n'est pas habitué à sa présence, et son port de tête est digne de celui de la plus belle des reines, digne représentante de son clan. Autre signe de son caractère religieux, les tatouages qui parcourent et dessinent son corps en divers endroits. Tous ont un caractère sacré et furent tracés à la suite de longs rituels qui renforcèrent son lien avec la Déesse Araignée. Le premier est sur le côté droit de son cou, débordant presque sur sa nuque, et représente des motifs floraux symboles de son attachement et de son respect face à aux forces de la Nature. Le deuxième est en bas de son dos, où l'on a tracé des écritures dans la langue sacrée qui rappellent les mythes du clan Narmal où sont énoncées les valeurs et les leçons les plus importantes de la Déesse. Le troisième couvre une partie de son bras avec des symboles sacrés indéchiffrables pour le commun des Elfes. Quant au dernier, il n'est pas de son fait et se situe sur son ventre, à droite de son nombril : il représente la Déesse Araignée, apparue lorsque Nessa accepta son rôle de Prêtresse après la trahison de son père. Autant de signes qui montrent sa foi profonde, exprimée jusque dans sa chair.
Pour le reste, Nessa est assurément d'une beauté digne de sa race, au sommet de sa jeunesse et de sa force. Sa chevelure est d'un noir d'encre et les traits de son visage sont fins, empreints de calme et de sagesse. Si son allure force le respect, son regard brun sait aussi s'allumer d'une flamme joyeuse ou passionnée, car toutes ses émotions peuvent s'y lire. Ses sentiments s'y reflètent et ses lèvres rosées en sont le relais, refermées en une moue boudeuse, reposées en signe de concentration et de prière, relevées en un sourire tendre ou amusé. Pour qui sait la déchiffrer, le visage de Nessa est un livre ouvert. S'agissant de son corps, elle possède la finesse et la puissance des Elfes qui lui dessinent une silhouette finement musclée. Elle est certes Prêtresse, mais son appartenance au clan Narmal en fait également une guerrière endurante et redoutable qui maîtrise son corps. Ses vêtements mettent en valeur cette beauté physique particulière car sa résistance aux aléas climatiques et le fait de mener une vie souterraine font que les tenues elfiques sont toujours particulièrement légères, dans un style que l'on pourrait qualifier d'oriental. Elle porte ainsi des tenues aux couleurs vives mais sans extravagance et dignes de sa charge, d'une élégance qui rehausse sa beauté et lui donne l'aspect légèrement irréel que l'on prête à une Prêtresse aux pouvoirs mystérieux.

Histoire : La foule. Assemblée au cœur de la cité. La foule écoute le jugement que le chef du clan va prononcer, masse sombre et silencieuse, implacable. Elle appliquera le jugement de sa main de fer car les décisions prises par le chef des Narmal sont sans contestation possible. Il en va de l'honneur du clan. Au centre du cercle, un jeune Elfe. Nu. On lui a retiré ses vêtements et ses armes, attributs guerriers, en signe de déshonneur. Sa tête est légèrement penchée mais il ne bouge pas, ne proteste pas, et son regard est droit, brillant de certitude. Pourquoi aurait-il peur ? Il se sait innocent du crime dont on l'accuse et a foi en la justice de la Déesse Araignée. Il n'arrivera rien. Du coin de l'oeil, il distingue une silhouette dans son champ de vision. Le prêtre et son aura mystérieuse. Il se dégage de lui une puissance inquiétante et chacun de ses regards exprime son statut unique. Il possède un savoir et des pouvoirs qui lui sont propres et qu'il est seul à pouvoir saisir. Chacun des membres du clan le respecte et l'admire car il est un guide, il connaît les secrets de la Déesse Araignée et veille sur le clan. Pourtant, la lueur fugace l'Elfe a perçu dans son regard est différente. C'est l'éclat d'une puissance qui a perdu de son humilité, une puissance réjouie. Cet éclat l'hypnotise et le son de la voix du chef disparaît dans le lointain.
Il n'entend plus le discours et l'énoncé de son crime durant quelques secondes, puis le Prêtre brise soudain l'échange. Au même instant, la sentence tombe, prononcée d'une voix grave et sourde, inébranlable. Ce sera l'exil. Pas de mise à mort, notre jeune Elfe a le sang trop noble pour cela. Il fait partie de la famille des Relendim, mes chefs de clan, aussi l'épargnera-t-on. C'est la Déesse Araignée qui décidera de son sort, il affrontera le bannissement et tentera de survivre seul pour montrer sa vaillance. Inclinant la tête, il se relève et fait quelques pas en avant, sans un regard pour son clan ou sa famille. Dans son esprit, une seule chose compte : restaurer son honneur, revenir avec la preuve de son innocence qui permettra de dénoncer le véritable traître.

La plaine interminable s'étend devant lui. Il y a dans cet horizon sans fin un aspect presque rassurant, une solitude douce, la sensation d'être au monde, pleinement. Il s'avance et bientôt, la cité des Elfes noirs s'efface derrière lui. La pleine interminable a cette caractéristique étrange que le temps s'y écoule différemment, dans une temporalité qui échappe à celui qui la traverse. Une heure peut s'écouler en une journée et trois jours vous sembler quelques minutes. Heureusement, le jeune Elfe a des capacités physiques qui lui permettent de résister à ce désert. Sa marche est lente mais sûre et il erre, l'esprit concentré, dédié tout entier à l'appel de la Déesse Araignée. Il sait qu'elle est son seul espoir. Car qui d'autre pourrait prouver son innocence alors qu'on a déjà fait de lui le coupable idéal ?
Arrivé au milieu de la plaine, il se sait prêt. Il est à jeun depuis un temps indéterminé, seules quelques gouttes d'eau l'ont nourri et il s'en est remis entièrement aux bonté de la Déesse. Son âme comme son esprit sont purs. Il s'agenouille lentement au cœur d'un coin d'herbe asséchée par le soleil brûlant jusqu'à ce que sa tête touche le sol, les mains à plat de chaque côté de ses flancs. Il appelle la Déesse, longtemps. A nouveau le temps se dilate et disparaît.
Après des instants d'éternité, au sein du silence de la plaine un bruit léger se fait entendre. Le son ténu d'une chose qui avance sur le sol. Une minuscule araignée lui fait face et le jeune Elfe tend la main vers elle avant de se relever, la recueillant dans le creux de sa paume. Un soupir de soulagement lui échappe. La Déesse est avec lui, elle ne l'abandonnera pas. Commence alors le retour vers le clan, une marche cette fois si courte qu'elle lui paraît se dérouler en un éclair. Le temps d'un battement de cil, il est sorti de la plaine et l'araignée n'est plus dans sa main. A ses côtés, la Déesse Araignée elle-même, immense, dans toute sa majesté et dont l'ombre le dissimule à moitié. Côte à côte, ils continuent leur marche jusqu'à la cité des Narmal, dans le silence. Lorsqu'ils arrivent à l'approche du clan, la stupeur gagne les Elfes. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre et la foule se regroupe à nouveau autour du jeune Relendim. Il y a quelques jours, elle était silencieuse et attentive, elle est aujourd'hui bruyante et curieuse mais pourtant pleine de respect et de déférence face à cette apparition incroyable. En quelques minutes, le chef du clan apparaît et vient saluer l'étrange duo, inclinant respectueusement la tête devant la Déesse. Son regard se fixe alors sur un détail. Au niveau d'une des pattes de la Déesse Araignée se trouve une plaie récemment cicatrisée. Elle est propre et on devine seulement la trace de la blessure. Blessure humaine, qui n'est pas le fruit d'un incident naturel. La Déesse Araignée et son bourreau ? Impossible. Pourtant le Prêtre avait été formel. Sa sagesse avait découvert le coupable, le jeune homme ambitieux et déjà prêt à le détrôner lui pour diriger le clan en s'arrogeant les pouvoirs de la Déesse. Son sang. Un liquide si précieux et si puissant. Le boire après l'avoir blessée est un tel blasphème qu'il avait choqué tout le peuple Narmal. Le Déesse Araignée est venue réclamer vengeance, venue réparer l'erreur du chef. L'être à ses côtés est forcément innocent. Quel mensonge dissimule-t-il ?

Parmi la foule, tous les yeux sont braqués sur l'immense araignée et son nocturne compagne. Un regard pourtant déroge à la règle. Celui d'une jeune elfe qui se tient debout derrière tous les autres. C'est son père qu'elle regarde. Belón'dil. Le prêtre du clan. Celui dont elle est si fière et dont elle sera la digne héritière. Admiration. Respect. Elle s'est construit avec cet homme, il est son modèle. Pour sa race, elle est encore très jeune et est à peine une adulte. Pourtant, la scène qui se déroule sous ses yeux la marquera à jamais. L'incertitude gagne la foule et son regard se voile. Doute. Crainte. Les deux Elfes se font face. Le prêtre et le jeune Relendim. Dans l'air, la tension est palpable. Chacun a pour soi sa foi et sa confiance. Mais la Déesse est là et elle veille. Elle reconnaît son bourreau, les masques tombent. L'imposture est dévoilée. Pour le prêtre, le jeu est fini. Ses pouvoirs sont supérieurs à celui du chef grâce au sang divin qui coule dans ses veines mais que peut-il face à la Déesse elle-même, face à la preuve de sa culpabilité ?
La situation bascule et le regard de la jeune Elfe change. Stupeur. D'un bond, elle écarte les silhouettes sur son passage, jouant des coudes pour se faufiler jusqu'au bord du cercle. L'honneur lui commande le silence. Son rôle n'est pas d'interrompre ce qui se passe, elle outrepasserait son rang en intervenant. Pourtant, elle ne peut détacher ses yeux de la scène, incrédule. Lui, son père. Celui qui lui avait donné la vie et l'avait baptisée, qui lui avait enseigné l'art du culte de la Déesse Araignée et lui avait transmis sa foi. Sincère et poignante, pur respect. Elle tremble d'incompréhension. Elle ne peut comprendre une telle trahison et cherche dans le regard de Belón'dil une lueur rassurante, la lumière d'un père. Mais son visage demeure obstinément tourné, il se détourne. La même scène se renoue, l'acteur est différent. C'est lui qui sera condamné à l'exil.

Son visage est enfoui dans le sol. Repliée sur elle-même, ses certitudes viennent de s'effondrer. Que vaut désormais le nom des Telperion ? Dans la légende, il sera associé à la pire des trahisons, à la disgrâce d'un Elfe autrefois honorable et honoré. Aujourd'hui en exil, son devoir est de le remplacer. Elle a été formé dans ce but mais le courage l'abandonne et la honte la saisit. A l'écart du clan, elle est perdue et ses pensées tournoient dans son esprit. Des centaines d'années d'existence pour ce gâchis. Elle est indigne de la tâche qu'on s'attend à la voir accomplir. Bientôt, sa vision se brouille et elle bascule dans un demi-sommeil, au bord de sa conscience.
Devant elle, le décor change. C'est l'intérieur d'une habitation elfique. Au centre de la pièce se trouve un grand lit où est étendue une Elfe. Sa peau est aussi sombre que le jais et la couleur de sa chevelure tranche avec la blancheur des draps. Une prêtresse est à ses côtés et murmure des imprécations dont elle ne distingue que des sons vides de sens.La vision lui fait accéder à sa propre naissance. Par un regard extérieur, elle assiste à la scène dans une version assourdie, où les bruits lui apparaissent comme si elle était sous l'eau tandis que les couleurs ressortent avec une précision accrue. Une voix, soudain, se fait plus claire. Indubitablement féminine, sa puissance éclipse tout le reste et elle ne prononce qu'une phrase. Tu es Nessa Telperion, prêtresse de Zinzerena, n'oublie jamais. Penchée sous le nourrisson qui vient d'être donné au monde, elle aperçoit une minuscule araignée qui grimpe le long du lit puis, délicatement, s'approche de l'Elfe nouvellement née. Sous le regard plein de piété et de respect de l'assemblée, elle pousse un cri au moment où l'araignée se fige sur son ventre, se transformant en un dessin à l'encre, indélébile. A nouveau, la voix. Il y a certaines nuits qui ne s'oublient pas.
Peu à peu, la vision s'évanouit et Nessa se réveille, allongée sur le dos. Dans un geste instinctif, elle porte la main à son ventre, qui diffuse une douce chaleur. Au côté droit, un tatouage est apparu. La Déesse est avec elle. Zinzerena a décidé de son destin. Elle a redonné un sens et un honneur à son nom. Elle a choisi Nessa pour prêtresse.

Pouvoir(s) : En tant que prêtresse des Narmal, Nessa représente l'unité du clan. Elle fédère tous ses membres autour du culte de la Déesse Zinzerena, la Déesse Araignée. La cité où vit son clan relève de sa direction en matière spirituelle et il lui incombe la tâche de la maintenir en faveur de la Déesse : elle est maîtresse dans l'art des rituels, qu'il s'agisse de rituels personnels à la demande d'un individu et pour son accomplissement ou de rituels propres à toute la cité, comme celui qu'elle opère une fois l'an afin de la purifier.
Son ouverture spirituelle et sa connaissance de la plupart des individus de son clan lui ont permis de développer une certaine forme d'empathie. Bien évidemment incapable de lire dans les pensées d'autrui, elle peut cependant parfois ressentir le sentiment majoritaire qu'éprouve un individu à un instant précis si ce dernier n'a pas la volonté de lui fermer son esprit. Cela lui est particulièrement utile lorsque Nessa cherche à utiliser son pouvoir de guérison, don de la Déesse elle-même dont les fluides pour mortels qu'ils soient peuvent également posséder ce pouvoir. Il est bien entendu limité car chaque soin l'affaiblit et lui ôte de son énergie vitale. Pour cette raison, elle ne pourra jamais soigner de blessure mortelle ou parvenir à sauver sa propre vie. Il lui par ailleurs difficile de se soigner elle-même. Dans les cas les plus urgents, Nessa peut faire appel à la Déesse Araignée afin de renforcer cette capacité de guérison mais elle n'aura jamais la certitude d'une réponse positive car les motifs d'action de la Déesse sont bien souvent inconnaissables et inaccessibles.
Enfin, en tant que représentante de la Déesse Araignée, la jeune elfe a divers moyens de communiquer avec elle car elle est la seule à pouvoir interpréter les signes envoyés au clan.
Prêtresse, elle est donc également oracle : les messages de la Déesse lui apparaissent parfois sans prévenir, sous la forme de flash qui envahissent soudainement son esprit ou alors sous forme de signes extérieurs aux allures d'apparitions extraordinaires, au creux d'un arbre ou dans le dessin des étoiles par exemple. Nessa peut également faire appel à ces capacités de manière volontaire mais là encore, cela demande une dépense d'énergie non négligeable ainsi qu'une importante préparation. Ce pouvoir peut être utilisé lorsqu'il s'agit de prendre des décisions lourdes de conséquences pour le clan afin de savoir si la Déesse y est favorable notamment. Dans tous les cas, les réponses obtenues doivent être soumises à une interprétation qui n'est pas infaillible mais dont seule la Prêtresse est capable, et ses pouvoirs sont particulièrement respectés si bien qu'on y fait régulièrement appel.

Arme(s) :

Familier :

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